A la fois exclus des tâches valorisées dans la profession et exposés plus que les autres journalistes aux critiques et aux risques d'erreurs, ils sont désormais les acteurs privilégiés de l'information quotidienne. Voire immédiate. Et les choix qu'ils posent influent indéniablement sur notre perception de l'actualité.
Dans le cadre de son doctorat, la chercheuse Amandine Degand de l'Université Catholique de Louvain est allée à la rencontre de ces journalistes Web. Durant son enquête ethnographique, elle a traversé pas moins de 11 rédactions belges francophones et recueilli plus d'une centaine de témoignages
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En collaboration avec Apache, Amandine Degand a accepté de se repencher sur ce travail de plusieurs années et de le reformuler pour un large public. Dans la série d'articles que nous vous proposons cette semaine, elle revient sur les principaux résultats issus de ses analyses et observations. Des documents précieux lorsqu'il s'agit de mieux comprendre la manière dont nous sommes informés.
Le premier volet de cette série sera publié lundi 11 février 2013, fin d'après-midi.
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Cette enquête repose sur 56 jours d’immersion dans 11 rédactions de Belges. Il s’agit principalement de rédactions francophones : Le Soir - La Libre Belgique/La Dernière Heure - Les Editions de l’Avenir - Sudpresse - Le Vif/L’Express - 7 sur 7 - L’Echo - RTBF - RTL - Belga - BFM Today (Radio économique reconvertie en pure player, aujourd’hui disparue).
Cette observation, réalisée entre la fin 2009 et le début 2010, a permis de recueillir 101 entretiens de journalistes et de professionnels de l’information. A ce matériel empirique, a été appliqué une analyse thématique (Paillé & Mucchielli, 2003) au moyen du logiciel Nvivo. Les données ont été actualisées par des entretiens téléphoniques, en janvier 2012.